Samedi 20 avril 2024
Dans sa préface au Lys dans la Vallée, (édition Garnier, 2008) Eric Bordas écrit que ce roman « ne saurait avoir poussé ailleurs que dans la vallée de la Touraine […] » De 1825 à 1848, Balzac fait une dizaine de séjours à Saché chez Jean Margonne, propriétaire des lieux. Dans la chambre monacale qui lui est réservée loin des turbulences de la vie parisienne et de ses soucis financiers, il travaille de douze à seize heures par jour. Le Père Goriot, Louis Lambert, César Birotteau, Illusions perdues sont en partie rédigés ici.
Notre visite, avec l’aimable concours de Jean-Jacques Gautier, Inspecteur des collections honoraire du Mobilier national, qui a supervisé les restitutions d’Azay et de Saché et que nous remercions de sa disponibilité, aura trois aspects :
à Azay, il nous exposera la politique qui régit les chantiers menés par le Mobilier national dans les monuments bénéficiaires puis nous aurons le privilège de visiter le rez-de-chaussée. Le parti pris a été d’évoquer le cadre de vie des marquis de Biencourt à la charnière du XIXe siècle, et nous pourrons imaginer Balzac, reçu par les propriétaires de la bonne société de l’époque.
Entre Azay et Saché, nous pourrons évoquer l’influence du cadre tourangeau sur Le Lys dans la Vallée, et apercevoir de loin la terrasse du château qui a servi de modèle à Clochegourde.
A Saché, nous serons accueillis par Isabelle Lamy, sa responsable que nous tenons à remercier d’avance. Elle nous présentera l’exposition qui viendra d’ouvrir, La Fabrique de l ’absolu, puis Jean-Jacques Gautier nous présentera les derniers apports du Mobilier national qui donnent toute sa puissance évocatrice au cadre : les restitutions d’intérieurs de La Comédie humaine (grand salon, salle-à-manger et vestibule dans Le Lys dans la vallée, chambre de l’abbé Birotteau dans Le Curé de Tours, cabinet de l’avoué Derville dans Le Colonel Chabert, boudoir de Fœdora dans La Peau de chagrin), la belle bibliothèque qui abrite désormais la collection (fonds Samueli) d’éditions rares de Balzac sans oublier le jardin pour évoquer les longues promenades de Balzac dans la vallée de l’Indre.
Notre retour à Paris est prévu vers 20h30