Un certain nombre de films modernes de fiction font plus ou moins accessoirement référence à la vie de Balzac ou à son oeuvre, sérieusement ou avec humour. Ils sont recensés dans cette rubrique avec un résumé de leur intrigue ou de la séquence en question.
Filmographie réalisée par Anne-Marie Baron, avec l’aide de Jean-Claude Romer, Didier Bertrand, Italo Manzi.
- La Divine tragédie, projet de film. R. : Abel Gance sur la vie du Christ, où on voit apparaître différents personnages célèbres parmi lesquels se trouve Balzac (1947-1952).
- Boudu sauvé des eaux, R. : Jean Renoir, France, 1932. Int. : Michel Simon, Charles Granval. (M. Lestingois, libraire, a accueilli le clochard Boudu. Ce dernier se conduit mal avec son protecteur. En effet, M. Lestingois est horrifié de s’apercevoir que Boudu a craché sur un volume de Balzac. Il s’écrie « L’homme qui a craché sur la Physiologie du mariage n’est plus rien pour moi. / -Pourquoi, lui répond Boudu, …y en a un autre qui crache?… »)
- En effeuillant la marguerite, R. : Roger Vadim, France, 1956. Int. : Darry Cowl, Brigitte Bardot. (Darry Cowl incarne un gardien de la Maison de Balzac, qui permet à sa sœur, une jolie jeune fille sans le sou, de dormir dans le lit du romancier).
- Les 400 coups, R. : François Truffaut, France, 1959. Int. : Jean-Pierre Léaud, Claire Maurier. Le petit Antoine Doinel recopie un passage entier du Chef-d’œuvre inconnu dans un devoir de classe et dresse un autel à Balzac dans sa chambre, mais la photo du romancier brûle.
- Baisers volés, R. : François Truffaut, France, 1968. Int : Jean-Pierre Léaud, Claude Jade. Doinel jeune homme s’identifie au Félix de Vandenesse du Lys dans la vallée et croit reconnaître en Fabienne Tabard Madame de Mortsauf, avant d’être rappelé par celle-ci à la réalité. Le titre est une allusion à la scène initiale du Lys.
- La Peau douce, R. : François Truffaut, France, 1964. Int. : Françoise Dorléac, Jean Dessailly. Pierre Lachenay, marié et père d’une petite fille, est directeur d’une revue littéraire Ratures. Il se rend à Lisbonne pour faire une conférence sur « Balzac et l’argent »… et devient l’amant d’une jeune hôtesse de l’air, Nicole.
- Peu ou prou, tous les autres cinéastes de la nouvelle vague ont cité Balzac : Chabrol, Godard, Rivette etc…
- Inquiétude, R. : Manoël de Oliveira, Portugal, 1998. Dans l’un des trois sketchs qui composent le film, un romancier amoureux d’une prostituée, répète à plusieurs reprises « c’est un détail » et prétend qu’en littérature, comme chez Balzac, ce sont les détails qui comptent.
- Les Savates du Bon Dieu, R. : Jean-Claude Brisseau, France, 2000. Int. : Stanislas Merhar, Raphaëlle Godin, Emile Abossolo M’bo. Le titre et l’esprit du film sont empruntés au discours de Vautrin dans Le Père Goriot.
- Balzac et la petite tailleuse chinoise, R. Dai Sijie, France/ Chine, 2002. Int. : Xun Zhou, Kun Chen, Ye Liu. D’après le roman homonyme du cinéaste, l’éducation sentimentale et intellectuelle de deux garçons pendant la révolution culturelle.
- Balzac films est la société de production dont Jean-Pierre Mocky a été le directeur-gérant de 1960 à 1973. Son adresse rue Balzac lui a donné son nom.
- Au Brésil, le mot balzaciana est entré dans le vocabulaire courant pour désigner une femme de trente ans.
- Et comment ne pas citer Balzac 0001, le fameux numéro de téléphone de Jean Mineur publicité, qui lie indissolublement le nom de Balzac à toutes les séances de cinéma? (Un livre de Jean Mineur porte d’ailleurs ce titre, avec comme sous-titre Le Magicien de l’entr’acte, préface de Jean Anouilh, Plon, 1981.)