Réédition juillet 2019
La Grenadière
Honoré de Balzac, La Grenadière, récit illustré par Takeshi Fukazawa
suivi de :
- La Grenadière, Malheur et Grâce, par Alex Lascar, p. 53.
- Historique de La Grenadière, par Lucette Besson, p. 60.
- La Grenadière en images, par Laure Doumens, 67.
- Les deux auteurs, Takeshi Fukazawa et Koji Fukada, p. 72.
73 pages
Cette œuvre rapidement écrite, en une nuit et un jour semble- t-il, eut son titre définitif dès sa première publication en octobre 1832 (elle s’appelait « Les Orphelins » sur le manuscrit rédigé au cours de l’été), ce qui souligne bien l’importance fondamentale des lieux. Cette maison (réelle) renvoie à l’histoire personnelle de Mme de Berny, de sa liaison avec Balzac, partagé entre elle et Mme de Castries. Le « fils prodige » rêve sa vie, évoque le travail de la création, tandis que l’observateur fasciné, narrateur qui pourrait résider à La Grenadière, représente l’écrivain au travail. Scène de province et fugitivement scène de la vie de campagne, la nouvelle, histoire d’une femme malheureuse, est bien une scène de la vie privée. » (Extrait de, La Grenadière, Malheur et Grâce, par Alex Lascar.)
Les illustrations de cette édition sont empruntées à la série de peintures conçues par Takeshi Fukazawa pour le ga-nime La Grenadière. Hors son montage dans le film, cette suite est en elle-même significative et constitue un ensemble harmonieux que nous découvrons aujourd’hui en partie, vis-à-vis de la réédition du texte de Balzac.
Réalisé en 2007 au Japon, le ga-nime La Grenadière est l’adaptation audiovisuelle d’une nouvelle écrite par Balzac en 1832. Signalons tout de suite qu’il s’agit à notre connaissance de la première adaptation audiovisuelle de cette nouvelle. Peu lue et peu éditée en France, La Grenadière a été choisie, dans la Comédie humaine, parmi des nouvelles généralement plus connues (Le Colonel Chabert), à la dramaturgie plus porteuse (Adieu), ou à la psychologie plus dynamique (Une passion dans le désert). Notons également que cette adaptation signe l’entrée de Balzac dans le cinéma japonais, aucun roman de l’auteur n’ayant jusqu’à présent été porté à l’écran dans ce pays. Le rayonnement international de l’auteur de La Comédie humaine, particulièrement en Asie, est constant et multiforme mais reste, dans cette partie du globe, cantonné à son domaine originel : la littérature. L’équipe du projet est constituée de Koji Fukada, auteur du scénario et réalisateur, du peintre Takeshi Fukazawa et du compositeur Naotake Kamio. Le ga-nime La Grenadière est né sous le signe de la rencontre. Celle, personnelle, des auteurs ; celle de talents professionnels et artistiques; celle, enfin du XIXe siècle de Balzac et du XXIe siècle japonais. » (Extrait de, La Grenadière en images, par Laure Doumens.)