Artiste Peintre, Cinéma et Abstractions
Autodidacte, Francesca réalise, dès sa jeunesse, des portraits au crayon et au fusain, pour passer, ensuite à l’informel, sans avoir, au début, aucune prétention conceptuelle, juste pour se mettre à l’épreuve avec la couleur et la matière.
Elle commence par exposer dans plusieurs cafés littéraires de sa ville, en Italie, et c’est à l’occasion du Festival de Poésie de Parme, en juillet 2006, qu’elle est invitée à parler de la contamination dans sa peinture chez la librairie Fiaccadori. Elle essaie, à l’époque, de peindre le sable et le mouvement en les transfigurant et en les transformant en abstraction, d’évoquer l’eau et ses cercles concentriques, la terre rouge et la surface crispée des vagues. Elle a toujours comme modèle les synesthésies baudelairiennes et elle commence à réfléchir sur une peinture qui nait de sa familiarité avec les mots et les images, la littérature et le cinéma. Elle participe, ensuite, à une exposition collective dans le cloître de l’Eglise de Saint Uldarico à Parme et à une collective d’art italien à Bruxelles. Elle retrouve, finalement, son goût pour l’image et pour l’ombre intense des visages, dans la tentative de les associer aux surfaces poudreuses des pigments et à celles luisantes des vernis, de mêler abstraction et figuration. Elle utilise des techniques mixtes qui lui permettent de préparer elle-même ses couleurs en alternant les acryliques à l’huile, les portraits au fusain et l’impression d’après photos.
C’est ainsi que sa production plus récente voit le jour. Les portraits « grattés » naissent de l’exigence de soumettre son inclination de « naturaliste », fidèle au réel, à la reconversion symbolique de l’image, de surmonter la perception analytique et précise des visages pour en faire du mouvement, de la matière, de l’excès chromatique. A la recherche d’une correspondance. Ses dernières productions concernent essentiellement le cinéma et s’inspirent, en des affiches déchirées de Mimmo Rotella, sans pourtant en partager le gout du collage.
Elle peint les icones du cinéma classique Hollywoodien et dédie une série de portrait à Guillaume Depardieu, touchant hommage à l’artiste et à l’homme précocement disparu. Aujourd’hui elle intensifie sa expérimentation sur la contamination entre abstraction et figuration et en fait un laboratoire de recherche sur l’intemporel de l’être humain et l’énigme de sa nature.
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Trajectoires balzaciennes dans le cinéma de Jacques Rivette
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